C'est à peu près 120 piasses la tonne. Grosso modo c'est 80 si tu remplis ton pick-up. Ça, c'est pour la scrap scrap. Pour une scrap qui a de l'allure, c'est plus ou moins 4 piasses la livre. Cop, aluminium. Vous pouvez ben courir les poteaux. Moi, la scrap scrap, ça me plaît.

30.12.10

ALIÉNODE ET NOUVEL AN, KIN


Surexcitation sensorielle causée par des ondes électromagnétiques
à charges aliénodiques positives...

Cadeau! Et bonne année!


L'affaire Bronswik (Leduc et Awad, 1978)

23.12.10

CHESNUTS ROASTING ON A OPEN FIRE

Un beau temps des fêtes à chacun et à chacune d'entre vous.

Et je vous souhaite une 2011 sublime et rugissante.

* * *
En extra, une petite toune.

18.12.10

RUSH-PAPIER-CISEAU

C'est l'fun les matins de fin de semaine. Tôt, je veux dire. Et l'hiver, particulièrement. T'entends rien. Sauf les borborygmes du réfrigérateur. Le chat qui croque sa bouffetance solide et qui retourne se coucher. La Demande-de-paiement-relative-au-solde-de-votre-dette-d'études qui grogne un peu sur le coin du bureau. Kin. M'as la mettre sur le frigidaire.

Un blog, je pense que c'est déjà ben en masse. Avant de mettre des vidéos partout... Kin. Je vais flusher l'autre.

Next? Je suis en feu.

Hier, en revenant de la job, j'ai croisé pas moins d'une vingtaine de personnes qui avaient les bras chargés de rouleaux de papier d'emballage. Je te dis que ça va wrapper en fin de semaine.

— Pourquoi tu prends pas des circulaires du Publi-sac pour emballer tes cadeaux?
— Euh. T'as le goût de recevoir un truc enveloppé de biftecks de ronde à trois piasses la livre?
— Bah. On s'en fout. On déballe pendant quoi, quinze secondes?
— Ouain, mais tu le vois pendant ce temps-là.
— Du beau papier glacé de Brault et Martineau? Avec des beaux meubles... Tu peux même te fabriquer des choux en découpant des bandes, et les faire friser avec un ciseau. Comme le gars qui faisait des beaux bricolages à la tévé! Tu t'en souviens?


Oh que je vous mettrais une petite vidéo de L'Évangile en papier, là, ça me démange, mais je n'en trouve pas.

Je vous offre néanmoins un beau bricolage de monsieur Lafortune que vous pourrez contempler ce matin en buvant votre café.


11.12.10

RANCARD


On ne trouvera pas ça au Dollorama, encore moins à La Baie ou sur eBay. Ça fait pas loin de deux décennies que je ne les avais pas vus. Je vous présente Jill, Réjean et Steeve (avec deux E, une pose étrange et une face massacrée par un molosse mécontent), trois phénomènes pas ben ben jasants qui ont longtemps hanté le temps des fêtes de mon enfance. Les lumières multicolores et les débris de guirlandes avaient peut-être pour mission de leur conférer un air bon enfant, okay, idem pour le papier imitation brique, la mise en scène sympa avec les animaux qui réchauffent la cabane pas isolée, alouette, mais maudit que la face de Steeve ne me revenait pas. À quatre, cinq ans, on ne se dit pas : Tiens, un pastiche de Picasso ou Mince, il lui faudrait un chirurgien maxillo-facial. Non. On ne dit rien, on préfère se tenir loin. Garder une petite distance, tsé, au cas où le monstrueux gus en vert décidait de se déplier le genou et de se jeter sur toi en récitant à l'envers des versets de l'Apocalypse.

Pas folle, la fille.

Mais euh.

Cette année, ma soeur a hérité du kit au complet.

Je vais revoir Steeve dans exactement deux semaines.

Steeve, si tu m'entends, je voudrais te dire ceci, et vous me connaissez, c'est rare que j'utilise des majuscules :

TOI PIS MOI DANS LE SALON DE MA SOEUR, DRETTE EN FACE DU CONIFÈRE DÉCORÉ.

À MINUIT PILE, MAN. JE T'ATTENDS.

1.12.10

SALUT


Ces temps-ci je me sens comme ça. Rien à voir avec le titre. C'est l'image. Qui m'a fait penser au titre. Qui m'a fait penser à l'image. Et à l'histoire. Puis à l'image. Anyway.

Je ne vous ai pas raconté ça hein. Mais je devrais. Ça me ferait du bien de m’en rappeler. Surtout en ce moment.

Au Salon du livre. Dimanche après-midi. À cinq minutes de mon heure. Je suis tombée sur ma sœur équipée de son kodak, moi j’arrivais tout juste de saigner du nez dans les toilettes du 1000 De la Gauchetière. Le temps de lui dire que je préférerais être dans le fond des bois, quelque part entre Grand-Remous et Mistassini, on est venu me dire que quelqu’un m’attendait déjà à ma table. J’ai jeté un coup d’œil furtif.

Nan, ce n’était pas ma grand-mère.

Je ne le connaissais pas. J’ai ramassé mon courage, je me suis mouchée une énième fois, et je me suis dirigée vers ma table. J’ai enlevé mon manteau, déposé mon sac sur une chaise, et j’ai tendu la main.

— Salut!
— Salut!

J’étais mal à l’aise comme la Mort, en supposant que la Mort possède des sentiments malgré ce qu’on peut en penser, qu’en sais-je anyway, hein, et j’ai tenté le faciès de la fille-relaxe-malgré-l’angoisse-le bruit-l’éclairage des néons-les comprimés de machin antitussif-et-autres-nombreux-anxiogènes.

Il se présente, un exemplaire de mes corpuscules entre ses mains, et me raconte pourquoi il est là.

— Je sors de thérapie. Je suis un alcoolique. Ton livre m’a touché. J’ai pas envie de finir comme Korsakoff.

Vlan.

Y’avait beaucoup de monde qui déambulait autour de nous, beaucoup de bruit. J’avais une bouteille d’eau pas loin, des pastilles Halls au cas où je m’étoufferais (les noires, les plus fortes), des cadavres de mouchoirs dans une poche, ensanglantés pour la plupart, et un Bic Ultra Round Stic Grip à quelque part dans le fond de mon sac. Mon champ de vision de 180 degrés s’est rétréci pas mal vite. À ma gauche je voyais le pot de fleurs jaune-orange qu’on avait placé à ma table, et à droite, du monde flou. Pas mal flou. Entre les deux, je le voyais lui qui me parlait du syndrome de Korsakoff qu’il avait l'air de bien connaître, et de mon livre qui l’avait aidé à passer au travers.

Je ne me souviens plus de ce qui est sorti de ma bouche parce que ça a jailli direct du cœur.

Quand j’ai enfin mis la main sur mon stylo à quelque part au fond de mon sac, d'une main ébranlée, je lui ai dédicacé un truc sans fin.

On a jasé un bon dix minutes.

Assez pour que mon envie de fond des bois disparaisse.

Je l’ai remercié, il est parti.

Et je le remercie encore.